21ème Traversée de Paris en véhicules d’époque

FR

Réveillé aux aurores (j’entends pour un dimanche ;-)), je roule en direction de l’esplanade Saint-Louis en face du château de Vincennes afin de rejoindre la 21ème Traversée de Paris en véhicules d’époque. Il fait encore nuit, le temps est pluvieux. Je suis dans ma youngtimer (véhicule des années 80), une Renault 11, avec Lili, ma compagne et collaboratrice. Sur la route, à l’approche du lieu de rassemblement, une Alpine A110 (la fameuse berlinette d’Alpine Renault qui a écrit quelques pages de l’histoire automobile en rallye) me précède, ça donne le ton de la journée.

Pandémie de la covid 19 oblige, il n’y aura pas cette année le traditionnel café-croissant au départ. Les participants ont pour consigne de ne pas sortir de leur véhicule. Je rejoins la file des véhicules participants, somme toute assez fluide à 8h, et récupère au passage le sac contenant plaque et livre de route (cette année, à la demande de la Préfecture de Police de Paris, point de Grand Palais, de Concorde et de Champs-Elysées) et je me gare sur l’esplanade. Pour cette édition, je serai dans le cortège, et traverserai les rues de la Capitale avec ma vaillante auto.

Place au défilé. La pluie fine s’est presque arrêtée. Ouf, on va pouvoir en profiter dans des conditions satisfaisantes. Le plateau est assez exceptionnel et éclectique : voitures de toutes les époques, voitures populaires, voitures de courses, de luxe, 4×4, limousines, françaises, italiennes, américaines,…van, citadines, berlines. On en prend plein les mirettes ! J’ai ainsi vu une Lamborghini Countach, une Ferrari Testarossa, des américaines aux dimensions imposantes, la DeLorean (retour vers le futur), des ford Mustang, des Rolls Royces, des Bentley, des BMW, des Porsche, des MG, Jaguar, Renault, Peugeot, Citroën SM, des 2CV, des coccinelles, des Land Rover, des Jeeps de l’armée américaine,… Quelques motos, mobylettes, solex et vélos (mention spéciale à la chevauchée fantastique du propriétaire du Grand-bi, un vélo avec une grande roue devant qu’on recroisera par la suite sur le parcours) sont aussi présents. Les participants portent pour certains vêtements ou accessoires d’époque. L’ambiance est conviviale et joyeuse. Les odeurs d’essence et de gaz d’échappement embaument les narines. 🙂 Une Golf rouillée arbore fièrement sur sa lunette arrière un « laisser rouiller n’est pas un crime…juste un style ! ». Mon regard s’attarde également sur des modèles de marque plus confidentielle qui ont depuis disparu comme Autobianchi. J’ai plusieurs fois « séché ». Pas facile de les identifier 😉


9h30, je rejoins mon véhicule. Direction Bastille. C’est quand même quelque chose d’assez exceptionnel de rouler dans Paris en si bonne compagnie, pour moi qui suis habitué à prendre les transports en commun. Je redécouvre cette ville et son architecture : République, les Grands Boulevards, Montmartre, les Batignolles, Etoile, Alma, Tour Eiffel, Invalides … Ça klaxonne, ça ronronne, on ne se croirait pas en 2021. C’est un véritable spectacle pour les badauds. Les mécaniques souffrent aussi car de petits bouchons se forment parfois. Quelques pannes obligeront certains à s’arrêter. Tous ces véhicules nous plongent dans l’histoire de l’automobile du 20ème siècle. Il est réjouissant d’observer l’évolution des lignes, du design, d’une décennie à l’autre. C’est aussi très marrant de voir se côtoyer des véhicules modernes et des véhicules anciens, ça dresse un véritable chef d’oeuvre anachronique dans les rues de Paris. Il y a aussi quelques rassemblements d’amis ; à Pigalle, des camarades prennent l’apéro dans une ambiance festive. La montée à Montmartre fut épique avec un interminable bouchon, j’ai craint pour la mécanique, mais ma R11 a tenu bon.

Tout ce beau monde s’est retrouvé aux Invalides sur le coup de midi. Un rassemblement en quelque sorte improvisé où l’on a pu contempler les véhicules en statique. Déjeuner entre amis par petit attroupement, discussions entre passionnés avec port du masque, les mesures de sécurité ont été globalement respectées.

Cet événement, qui a rassemblé plus de 700 véhicules, est un véritable rayon de soleil dans cette période morose, une oasis dans le désert. De la majestuosité, du muscle, de la popularité, de l’humour, de la tradition ont permis de (re)découvrir avec bonheur un siècle d’histoire automobile mondiale.


Merci à Anne QUEMY pour l’accréditation presse et à Lili pour les prises photo durant la traversée de Paris.

Reportage photos :
https://www.facebook.com/adrien.lefevre.395/posts/10218979679702738
https://www.facebook.com/adrien.lefevre.395/posts/10218979901308278
https://www.facebook.com/adrien.lefevre.395/posts/10218979976590160

Reportage vidéos :
Esplanade des Invalides : 21ème Traversée de Paris en véhicules d’époque – YouTube
Paris Vincennes – 21ème traversée de Paris en véhicules d’époque – YouTube
Lamborghini Countach – 21ème traversée de Paris en véhicules d’époque – YouTube
Ferrari Testarossa à la 21ème traversée de Paris en anciennes – YouTube
Américaines à la 21ème traversée de Paris en véhicules d’époque – YouTube
21ème traversée de Paris en véhicules d’époque – YouTube

EN

Woke up at dawn (I mean for a Sunday ;-)), I drive towards the Esplanade Saint-Louis in front of the Château de Vincennes to join the 21st Traversée de Paris in vintage vehicles. It is still dark, the weather is rainy. I am in my youngtimer (vehicle from the 80s), a Renault 11, with Lili, my partner and collaborator. On the road, as I approach the meeting place, an Alpine A110 (the famous Alpine Renault berlinetta which has written a few pages of automotive history in rallying) precedes me, that sets the tone for the day.

Covid 19 pandemic requires, this year there will not be the traditional café-croissant at the start. Participants are instructed not to get out of their vehicle. I join the line of participating vehicles, all in all quite fluid at 8 a.m., and collect the bag containing the license plate and the journey book on the way (this year, at the request of the Paris Police Prefecture, Grand Palais point, Concorde and of Champs-Elysées) and I park on the esplanade. For this edition, I will be in the procession, and will cross the streets of the Capital with my valiant car.

Place the parade. The fine rain almost stopped. Phew, we will be able to enjoy it under satisfactory conditions. The range is quite exceptional and eclectic: cars from all eras, popular cars, racing cars, luxury cars, 4 × 4, limousines, French, Italian, American,… van, city cars, sedans. We take full eyes! I saw a Lamborghini Countach, a Ferrari Testarossa, American models with imposing dimensions, the DeLorean (back to the future), Ford Mustangs, Rolls Royces, Bentleys, BMWs, Porsches, MGs, Jaguars, Renault, Peugeot, Citroën SM, 2CVs, Beetles, Land Rovers, American Army Jeeps,… Some motorcycles, mopeds, solexes and bicycles (special mention to the fantastic ride of the owner of the Grand-bi, a bicycle with a big wheel in front that we will meet again later on the course) are also present. Participants wear some period clothing or accessories. The atmosphere is friendly and joyful. The smell of gasoline and exhaust fumes scent the nostrils. 🙂 A rusty Golf proudly displays on its rear window a « Rusting is not a crime … just a style! » « . My gaze also dwells on more confidential branded models that have since disappeared like Autobianchi. I have « dried » several times. Not easy to identify them 😉

9:30 am, I return to my vehicle. Direction Bastille. It’s still quite exceptional to ride in Paris in such good company, for me, who am used to taking public transport. I rediscovered this city and its architecture: République, the Grands Boulevards, Montmartre, the Batignolles, Etoile, Alma, the Eiffel Tower, Invalides… It honks, it purrs, it wouldn’t be like 2021. It’s a real spectacle for the onlookers. The mechanics also suffer because small traffic jams sometimes form. Some outages will force some to stop. All of these vehicles immerse us in the history of the 20th century automobile. It is heartening to observe the evolution of lines, of design, from one decade to the next. It is also very funny to see modern and old vehicles rub shoulders with each other, it creates a true anachronistic masterpiece in the streets of Paris. There are also some gatherings of friends; in Pigalle, friends have a drink in a festive atmosphere. The climb to Montmartre was epic with an endless traffic jam, I feared for the mechanics, but my R11 held up.

All these beautiful people gathered at the Invalides at the stroke of noon. A sort of improvised gathering where we could contemplate the vehicles in static. Lunch with friends in small gatherings, discussions between enthusiasts wearing a mask, security measures were generally respected.

This event, which brought together more than 700 vehicles, is a real ray of sunshine in this gloomy period, an oasis in the desert. Majesty, muscle, popularity, humor, tradition have happily (re) discovered a century of world automotive history. Thanks to Anne QUEMY for the press accreditation and to Lili for the photos taken during the crossing of Paris. volume_upcontent_copysharestar_border