Tokyo Hit à Paris le 01/04/2017

ken ishii

takkati itoh

FR

J’adore la culture japonaise, qui mêle tradition et modernité. Alors, quand il y a un événement électro nippon à Paris, j’y cours. Petit récit d’une super soirée à la Maison de la Culture du Japon dans le 15ème. Un événement réussi est tout d’abord un événement avec une maxi sécurité. Fouille au corps, Portail détecteur de métal, ça tranquillise. Un accueil simple et sympathique des organisateurs est toujours aussi bien perçu. On est loin des clichés des boites parisiennes, où l’accueil est désastreux quand tu n’as pas commandé ton magnum. Un petit tampon sur la main et go. Ambiance underground, oui carrément, ça se passe au -3 dans la grande salle. A l’entrée, vestiaire, signalétique en français et en japonais, oui c’est bien Tokyo Hit, je ne me suis pas trompé de soirée. Une animation vidéo reproduisant le mouvement du public qui passe. Cool, ambiance garantie, surtout que le bar est décoré de photos de Tokyo : ça me rappelle mon séjour y a moins d’un an à Tokyo. C’est très réussi. Sur la piste, un grand tapis rond blanc. Et un public jeune composé de beaucoup de japonais, qui ont répondu présent à cet événement. DJ Binin pour chauffer la piste et constater que la sono est excellente. J’ai apprécié mes boule quies. A minuit, Takaaki Itoh prend le set. Visage impassible, il balance bien, du son tokyoite, avec une animation vidéo projetant des effets lumineux sur un support 3D sous forme d’éventails. Un petit sourire à la fin du set 😉 pour passer les platines à Ken Ishii, une star au pays du soleil levant. Et on comprend pourquoi tout de suite. Du son épuré, déchaînant le public. On se croirait à Tokyo. L’animation vidéo de bonne qualité. Ken Ishii donne de sa personne, il est dans son trip. Le public est comblé. Je n’ai pas vu le dernier de la line-up, Binair ;  je ne voulais pas griller mon Dimanche…

Un grand merci à Take Hit pour la soirée.

EN

I love Japanese culture, which combines tradition and modernity. Then, when there is an electro-Nippon event in Paris, I run. Small tale of a great evening at the House of Culture of Japan in the 15th. A successful event is first and foremost an event with maximum safety. Excavation to the body, Metal detector portal, it calms down. A simple and friendly reception of the organizers is always as well perceived. We are far from the clichés of Parisian boxes, where the reception is disastrous when you have not ordered your magnum. A small pad on the hand and go. Underground atmosphere, yes squarely, it happens at -3 in the great room. At the entrance, cloakroom, signposting in French and in Japanese, yes it is Tokyo Hit, I was not wrong of evening. A video animation reproducing the movement of the passing public. Cool atmosphere guaranteed, especially since the bar is decorated with pictures of Tokyo: it reminds me of my stay there less than a year in Tokyo. It is very successful. On the track, a large round white carpet. And a young audience composed of many Japanese, who responded to this event. DJ Binin to heat the track and find that the sound is excellent. I enjoyed my ball earplugs. At midnight, Takaaki Itoh takes the set. Impassive face, it balances well, tokyoite sound, with a video animation projecting luminous effects on a 3D support in the form of fans. A small smile at the end of the set 😉 to pass the turntables to Ken Ishii, a star in the land of the rising sun. And we understand why right away. Clean sound, unleashing the public. It feels like Tokyo. Good quality video animation. Ken Ishii gives of his person, he is in his trip. The public is filled. I did not see the last of the line-up, Binair; I did not want to grill my Sunday …
A big thank you to Take Hit for the evening.

Tokyo

Non, le Japon n’est pas inaccessible ! Beaucoup pense que c’est une destination chère. Mais  en réservant suffisamment à l’avance son billet d’avion, en prenant une chambre ou un appart dans un AIRBNB par exemple, le coût du voyage n’est pas exorbitant. La vie n’y est pas aussi chère qu’on le pense, la dévaluation du Yen face à l’Euro y a forcément contribué. Je suis donc parti pour une semaine à Tokyo avec ma compagne fin mai-début juin 2016. Ce n’est pas forcément la meilleure période pour partir au Japon mais j’avais des contraintes professionnelles. Si vous pouvez choisir, partez au mois de Mai, la période des cerisiers en fleurs et vous aurez beau  temps (si vous êtes un fan de sumo et que vous voulez assister à des combats, attention car les tournois se déroulent sur des périodes bien spécifiques). Pour ma part, j’ai eu un peu de pluie le premier jour, ensuite beau temps. Les Japonais connaissent la pluie, tout le monde a son parapluie, à l’entrée des magasins ou lieux publics, il y a des sachets pour y glisser son parapluie mouillé et des emplacements où les déposer ; même à l’entrée des appartements à l’extérieur, il y a des porte-parapluies. On est sur une île et il pleut régulièrement.

Pas besoin de visa si on est Français et qu’on reste moins de 3 mois, c’est facile d’y entrer. Prévoyez des Yens. Pour ma part, j’en ai pris à Paris dans un bureau de change, c’est compétitif. Au Japon, on paie beaucoup en liquide, la CB est peu utilisée. De l’aéroport pour rejoindre le centre-ville, vous prendrez soit l’option rapide et chère du train rapide, soit leur ligne express (équivalent de nos RER ou train de banlieue), un peu déroutant la première fois car leur réseau est un peu compliqué : plusieurs compagnies se partagent le marché du rail et sur les plans, toutes les lignes ne sont pas indiquées. On avait été bien briffé par le propriétaire du AIRBNB, donc on n’a eu aucun soucis…Pour les transports, je vous conseille de prendre une carte SUICA à l’aéroport, vous avez une petite caution (que vous récupérerez en rendant la carte) et vous chargez la carte du montant que vous souhaitez, montant qui est décompté en fonction de la longueur du trajet (pour rejoindre Azakuza de l’aéroport NRT, comptez 1650 Yen). Et pas de panique, si vous n’avez pas suffisamment de crédit, il y a des automates à chaque station, ou au pire demandez à l’agent qui surveille les portillons. Eh oui pas de triche au Japon dans les transports. Personne ne saute au-dessus des portillons qui ne sont d’ailleurs pas très hauts. Ça change de la France J. Il est interdit de manger et de boire dans les transports aussi. Et les wagons sont d’une propreté impeccable, et aucune odeur nauséabonde (en parlant d’odeur, pas d’odeur de parfum aussi, le Japonais ne se parfume pas, ce serait un signe individualiste, on y prône plutôt l’esprit de groupe)…le bien-être quoi. Les sans-abris sont très discrets au Japon, ils se cachent en fait, on en a rencontré quelques-uns sur Tokyo, mais ils ne viendront jamais vous importuner. En parlant de propreté, les rues sont aussi impeccables. Il n’y a pas de poubelles mais les gens ne jettent pas par terre. J’ai eu parfois des choses à jeter, j’ai galéré pour trouver une poubelle, souvent j’en trouvais une dans un magasin. Personne ne fume dans les rues, pas de mégots, il y a des « smoking area » dans les rues si on veut fumer. A ce propos, le prix des cigarettes est moins cher qu’en France, compter 4 euros le paquet pour avoir une marque internationale (il y a des distributeurs de cigarettes presque à tous les coins de rues et on peut en acheter dans les supermarchés ou divers magasins). On ne peut pas fumer dans la rue mais dans les bars, restaurants, oui, car ils sont considérés comme des lieux privés. C’est une autre mentalité. Dans les transports, on ne se bouscule pas, on fait la queue tranquillement, et un sifflement d’oiseau se fait entendre au départ des trains. Cool la vie…

Pas si cool toutefois car le Japonais, c’est un bosseur, du moins le Japonais fait beaucoup d’heures car le salarié lambda ne part jamais avant son chef, quitte à faire des siestes au travail lol. On en voit beaucoup dormir aussi dans les transports, c’est marrant… La vie s’arrête dans la plupart des quartiers (mais il y a aussi des quartiers nocturnes où vous pouvez vous éclater…) à la fermeture des transports en commun mais vous trouverez toutefois toujours un magasin pour vous ravitailler (il y a des chaines ouvertes  7j/7 24h/24).

Même si Tokyo est une des villes les plus denses du monde, on y circule aisément. On ne s’y sent pas étouffé, ni à l’étroit. Les rues principales et les trottoirs sont larges, les feux de circulation sont respectés et tout est réglé au quart de tour. On ne sent pas la pollution des gaz d’échappement, la plupart des voitures sont hybrides et récentes.  Petit conseil pour vous déplacer : prenez les transports en commun car le taxi est très cher.

La démesure et le charme de Tokyo, ceux sont les gratte-ciels, l’architecture, notamment le quartier de Ginza où chaque magasin (souvent de maisons de luxe) a sa propre identité architecturale (les Champs-Elysées, ce n’est rien à côté), les immenses carrefours notamment celui de Shibuya, les points de vue exceptionnels (hôtel de ville, building Dentsu,..), la modernité robotique (certains restaurants sont entièrement automatisés ou encore vous pourrez rencontrer des robots dans des boutiques) mais on peut y découvrir aussi dans le dédale des petites rues qui se cachent derrière les grandes artères, un charme plus pittoresque et discret : des petites boutiques sympas, des bars, des galeries, des petits restaurants de quartier, des sentô (bain public traditionnel), Onsen (stations thermales)…Pour le côté historique et tradition, on pourra visiter les temples (le plus grand le Sensō-ji), ou encore se balader dans le quartier des sumos ( mais prévoyez plutôt d’aller à Kyoto pour découvrir l’histoire du Japon). Une ville où on n’étouffe pas, car la pollution y est maîtrisée et on peut aussi se promener dans des parcs, notamment celui du palais impérial, au coeur de la ville, un écrin de verdure avec une pelouse digne des plus grands greens de Golfe du monde, écrin superposé sur la toile futuriste des gratte-ciel d’acier et de verre.

La vie à Tokyo n’est pas si chère du moment que vous vivez comme un local. Pour se restaurer, compter moins d’une dizaine d’euros. Il sera pas toujours aisé de se faire comprendre car l’anglais n’est pas pratiqué partout, mais souvent les plats sont montrés en vitrine (c’est une spécialité là-bas, il y a des représentations en plastique de tout ce qui est à manger), vous retiendrez le numéro et souvent on commande à l’aide d’une machine, puis on donne le ticket à la serveuse. Une fois, dans un restaurant typique, je voulais une bière, j’ai dû demander à un local la touche correspondante de la machine (je lui ai montré sa bière et lui ai demandé lol).

Pour les plats, quelques mets et recettes que vous trouverez : le riz (c’est l’ingrédient le plus important de la cuisine japonaise, il sert même à fabriquer les boissons qu’on évoquera après), le wasabi (attention tester avant, car ça peut piquer très fort), le nori (algues comestibles et riches en protéines, souvent utilisées dans les soupes), la soupe Miso, les sushis, la sauce soja, les sashimis (souvent plus épais que ceux en France), les ramens (bol de nouilles accompagné de poisson ou de viande), les gyozas (raviolis frits ou à la vapeur réalisés avec une farce à base de viande de porc et de légumes), les tempura  (beignets croustillants de légumes, poissons ou fruits de mer enrobés de pâte à friture),… sans oublier le bento, un repas dans une boite qui contient différentes portions de nourriture (salade/riz/poisson/viande/légume…), pratique pour manger dehors ou chez soi. On en a pris un le premier soir J. Pour les desserts, on reste sur sa faim : pâtisseries et glaces manquent de saveur et de goût. L’haricot rouge est souvent utilisé pour les desserts, c’est à découvrir, certaines variétés (notamment celle au sésame) sont agréables au palais.

Pour accompagner tout ça, on peut boire une bière japonaise (Sapporo, Kirin, Asahi ou Suntory), mais il y a plus typique niveau saveur :

–       le thé vert (qui est décliné aussi dans de nombreux aliments),

–       le calpis (un soda blanc composé d’eau et de ferments lactiques, très bon mais trop sucré à mon goût),

–       les boissons énergétiques (les japonais sont des fanas de ce type de boissons),

–       les ice cafés, ice thés,

–       le shochu (boisson alcoolisée distillée principalement à partir de riz, d’orge, de sarrasin, de patate douce ou sucre brun) bu en long drink avec du jus de fruit ou du soda,

–       l’Umeshu, liqueur à base de prunes, macérées dans de l’alcool de riz à 35-40 °,qui est  à la base de nombreux cocktails,

–       le saké qui est beaucoup plus doux que celui qu’on connaît en Europe,

–       le Denki Bran, cocktail à base de brandy, whisky, gin, certaines épices médicinales,

–       ….pour n’en citer que quelques unes

Après avoir mangé et bu tout ça, pause WC obligatoire lol ! Alors là, vous vous croirez dans une cabine de pilotage d’un Airbus, avec une multitudes de boutons pour les différents jets d’eau, la puissance,…on ne comprend pas tout mais on y arrive…Dans les lieux publics, la modernité peut côtoyer la rusticité car on y trouve parfois des WC à la turque !

Pour finir cet article (et oui il y en a tant à dire mais il faut bien s’arrêter et j’espère que vous aurez envie d’y aller maintenant…), les japonais sont très accueillants. On se sent en sécurité (on rentrait souvent avec le dernier métro et on n’a jamais eu une quelconque peur) et c’est le dépaysement total !

On n’a plus l’habitude en France, mais des règles comme la politesse, la modestie, la propreté, la ponctualité,…sont bien présentes et appliquées.

Aussi pour ne pas commettre d’impairs, voici quelques coutumes, règles de vie à respecter quand on va au Japon :

–       Ne rien jeter dans la rue et trier les ordures dehors comme à la maison.

–       Eviter de s’embrasser en public.

–       Eviter de manger dans la rue, dans le métro ou train de banlieue,

–       Ne pas fumer dans la rue sauf aux endroits prévus à cet effet,

–       Eviter de se moucher en public, surtout dans un mouchoir en tissu. Au Japon un mouchoir en tissu sert à s’essuyer les mains après les avoir lavées uniquement.

–       Sur un escalator se serrer du côté gauche pour laisser passer les gens du côté droit,

–       Attendre le bus, métro ou train en file indienne,

–       Se déchausser et mettre les chaussons si il y en a, avant d’entrer dans une maison,

–       Saluer en se penchant (plus on se penche, plus on marque le respect et le degré de subordination)

–       …..

Observez bien les mœurs et coutumes et appliquez. 😉

Et surtout, quand vous trinquez, ne dites pas « chin chin » car ça désigne le sexe masculin, dites plutôt « kampai » ! 😉

Sayōnara