Oser, Innover, Gagner !

C’est au musée du Quai Branly qu’ont eu lieu les 7èmes trophées PME « Bougeons nous » RMC. Il n’y a pas que les Grands Groupes dans le milieu des entreprises, il y a aussi les PME, et c’est bien de les promouvoir. Jean-Jacques Bourdin, présentateur vedette RMC, le parrain de cet événement, en est un ardent défenseur, un défenseur du « Made in France », du « Produire en France », du « Origine France Garantie », et ces trophées sont une belle occasion de les célébrer.

888 dossiers ont été présentés cette année, montrant le dynamisme de l’événement, qui prend de + en + d’ampleur chaque année. Des ambassadeurs de choc pour une soirée chic. Avant de vous dresser le palmarès, voici quelques entreprises qui ont retenu particulièrement mon attention :

          AWOX est un pure-player des technologies et des objets connectés dédiés à l’univers du « Smart Home Maison » intelligente. Elle propose des ampoules LED avec de nouvelles fonctionnalités, caméra, haut-parleur,…pilotées par votre smartphone. Présentes déjà dans les rayons en grande distribution, attention à ces ampoules intelligentes. Le nouveau Big Brother ?

          SHORT EDITION est une start-up, éditeur communautaire de littérature courte. C’est une borne connectée à une plateforme qui offre, en mode aléatoire et sur papier, une histoire de 1, 3 ou 5 minutes, à lire ou à emporter. Elle permet à un éditeur de monétiser des contenus accessibles gratuitement et de rémunérer les auteurs. 58 bornes actuellement en France. Les applis Pokemon ont déjà été détrônées sur quelques lieux…Bientôt le marché américain ? Francis Ford Coppola en veut dans ses hôtels et a déjà rencontré les dirigeants en France. On croise les doigts pour Short Edition. 

          La société n’existe pas encore mais c’est imminent. Philippine, lycéenne de région parisienne âgée de 17 ans, oui 17 ans a créé une application pour moderniser la façon de faire l’appel dans les classes. Comment ça marche ? L’appli « New School » est installée sur la tablette numérique du professeur. Les élèves ont de leur côté une capsule, qu’ils portent sur eux ou dans leurs affaires, connectée à cette appli qui vérifie leur présence.  C’est actuellement testé par  L’Éducation nationale. Efficacité, sécurité, rapidité, c’est tout simplement bluffant ! Au bout de 10 minutes, si l’un des signaux n’a pas été reçu par l’application, l’enseignant reçoit une notification avec le nom de l’élève concerné… et un texto est envoyé à ses parents. La jeune fille a déjà rencontré des représentants d’Apple…souhaitons une belle réussite à Philippine !

          SABELLA  est un constructeur d’hydrolienne basé à Quimper. Cette technologie, non polluante, permet  de produire de l’électricité grâce aux courants marins. Elle peut être déployée notamment pour des îles isolées. Ce modèle énergétique insulaire permet à ces communautés de sortir d’une situation de précarité énergétique, via une technologie éprouvée, respectueuse de l’environnement et viable. Un beau concept écologique et j’espère une expansion bientôt…

Et maintenant parlons des lauréats :

 Prix de l’entreprise bienveillante : elle a pour ambition le bien-être au travail de ses salariés ce qui améliore entre autres la compétitivité grâce à son capital humain.AI FRANCE [ Automatique et Industrie France ] Des décisions prises par les personnes compétentes (et pas seulement le Dirigeant), de l’autonomie donnée aux salariés, de l’équilibre entre la vie perso et pro, des moments de co-working, du télé-travail  sont des exemples de principes encouragés par cette société.

Prix de l’entreprise environnementale : au service du développement durable, cette entreprise porte sa réussite sur un produit inédit, une nouvelle technique, un nouveau processus de fabrication, d’organisation ou de service. BIOCONTROL fabrique des phéromones qui sont des produits naturels pour remplacer, de façon efficace et rentable, les insecticides chimiques nocifs.

Prix de l’entreprise créative : elle fonde sa réussite sur une idée novatrice : qu’elle soit diruptive, une nouvelle technologie, un nouveau processus de fabrication, de service ou d’organisation. AWOX (cf présentation de l’entreprise au début de l’article)

Prix de l’entreprise jeune pousse : elle est dirigée par un  jeune entrepreneur qui a su transformer une bonne idée en véritable business.SHORT EDITION (cf présentation de l’entreprise au début de l’article)

Prix de l’entreprise artisanale : elle est fondée sur un savoir-faire, une tradition et une expertise particulière.BIOVIVA conçoit, produit et commercialise de jeux de société. Les jeux sont fabriqués 100 % en France. Drôles et éducatifs, ils sensibilisent les petits et les grands à l’écologie, l’environnement, entre autres.

Prix de l’entreprise à l’export : elle a choisi de se développer hors de nos frontières à la recherche de nouveaux marchés. AOYAMA OPTICAL conçoit et fabrique des lunettes optiques fabriquées en 3D avec le procédé de frittage laser et une imprimante 3D.

Prix coup de cœur, spécial du jury. SABELLA (cf présentation de l’entreprise au début de l’article)

 Après la remise des prix, un cocktail dans les beaux salons du musée, discussions de passionnés autour du monde de l’entreprenariat.

La culture de l’échec

FR

Autant petit, la culture de l’échec, je ne connaissais pas. J’ai en effet été élevé dans la recherche de l’excellence et de la performance. Autant maintenant, je suis un convaincu de cette culture, qui est loin d’être ancrée dans la culture française.

Aussi, j’en parle aujourd’hui car j’ai assisté le 15/12 à la soirée de lancement du Prix Attractive Innovation, et la culture de l’échec a été évoquée. De grands groupes EDF, THALES, INPI pour ne citer qu’eux, sont aussi de plus en plus conscients que la réussite peut passer par l’échec, ce qui m’a conforté dans ma philosophie. En Californie, dans la Silicone Valley, les buziness angels préfèrent même prêter de l’argent à des entrepreneurs qui ont subi des échecs !

Savoir entreprendre, c’est savoir prendre des risques, accepter de se tromper et de ne pas réussir ce que l’on entreprend. Le cofondateur de Google, Sergey Brin, a eu un parcours semé d’échecs avant de connaître le succès. L’échec est positif à partir du moment où l’on en tire des enseignements qui permettent de rebondir et d’améliorer une innovation, un processus ou un changement généré. De là, à dire qu’il n’y a pas de succès sans échec, telle n’est pas ma conviction. On peut aussi tout réussir, non ? Réussir sans échec préalable, oui.

En France, on souffre aujourd’hui de ne pas savoir suffisamment accorder de seconde chance, au risque de brider l’audace de la jeunesse et de tous les talents. Oser, échouer, recommencer : c’est l’enseignement de la vie, c’est ce qui nous fait avancer et nous améliorer, et pourtant, en France, c’est vu comme une anomalie.

On rattrape petit à petit notre retard sur les Etats-Unis mais le chemin sera encore long… L’échec est perçu de façon radicalement différente en France qu’aux Etats-Unis et dans beaucoup d’autres pays. Nous avons une vision assez négative de l’échec, plus précisément de celui qui a échoué. Quelqu’un qui a échoué est d’abord vu comme un homme qui a échoué. Alors qu’aux Etats-Unis par exemple, mais aussi en Grande-Bretagne et dans les pays scandinaves, un homme qui a échoué, c’est d’abord un homme qui a une expérience, qui a tenté quelque chose, et parfois même, surtout aux Etats-Unis, c’est éventuellement un homme qui va réussir et n’a pas encore réussi. Cette culture anglo-saxonne pense qu’il a pu s’enrichir de cet échec.

Donc foncez, avec en tête que toute expérience  peut apporter un plus…

sans-titre (24)

EN

The culture of failure

As small, the culture of failure, I did not know. I have indeed been raised in the quest for excellence and performance. As much now, I am convinced of this culture, which is far from being rooted in French culture.
Also, I talk about it today because I attended the launch party of the Attractive Innovation Award on December 15, and the culture of failure was mentioned. Large groups EDF, THALES, INPI to name a few, are also increasingly aware that success can go through failure, which has strengthened my philosophy. In California, in the Silicone Valley, buziness angels even prefer to lend money to entrepreneurs who have suffered failures!
To know how to undertake is to know how to take risks, to accept to be wrong and not to succeed what one undertakes. Google’s co-founder, Sergey Brin, had a history of failures before he was successful. Failure is positive from the moment we learn lessons that bounce back and improve an innovation, process or change generated. From there, to say that there is no success without failure, that is not my conviction. We can also succeed everything, right? Succeed without fail, yes.
In France, we suffer today from not knowing enough to grant second chance, at the risk of curbing the boldness of youth and all talents. To dare, to fail, to start again: it is the teaching of life, it is what makes us progress and improve, and yet, in France, it is seen as an anomaly.
We are slowly catching up with the United States but the road will be long … The failure is perceived in a radically different way in France than in the United States and in many other countries. We have a rather negative view of failure, more precisely of failure. Someone who failed is first seen as a man who has failed. While in the United States, for example, but also in Great Britain and the Scandinavian countries, a man who has failed is first and foremost a man who has experience, who has tried something, and sometimes even , especially in the United States, it is eventually a man who will succeed and has not yet succeeded. This Anglo-Saxon culture thinks that it has been enriched by this failure.
So go for it, with the thought that any experience can bring more …